Ouest-France – 7 septembre 2020
Le mouvement Slow flower fait la part belle aux fleurs locales et de saison. Et il prend de l’ampleur en France.
Si l’on achète facilement des fruits et légumes de saison, on s’interroge moins pour des fleurs. Mais le mouvement Slow flower
, né dans les années 2000 aux États-Unis, compte bien y remédier en éduquant le consommateur à acheter local et de saison. En France, neuf fleurs sur dix viennent de l’étranger.
Le prix, pas beaucoup plus cher
, selon le Collectif de la fleur française, n’est pas forcément ce qui rebute. Simplement, il n’est pas toujours aisé de trouver des fleurs locales. D’où l’idée du collectif de créer un annuaire. Les gens ne savaient pas d’où venaient les fleurs, mais les fleuristes n’étaient pas non plus forcément au courant qu’ils pouvaient trouver des fleurs locales, détaille Hélène Taquet, la fondatrice et horticultrice. On répertorie les fleuristes et horticulteurs qui utilisent a minima 50 % de fleurs françaises sur l’année.
« Tout le monde essaie de s’y mettre »
Le collectif compte désormais quelque 200 membres : des agriculteurs, des horticulteurs, et des fleuristes. Chez eux, pas de rose rouge importée de l’autre bout du monde à la Saint-Valentin ou de pivoines en automne. Mais le collectif ne donne pas de leçon : Sa vocation n’est pas de critiquer, mais plutôt de promouvoir l’économie vertueuse que représente la fleur française.
D’autant que ce marché reste encore une niche, notamment exploitée par des start-up dédiées, comme https://www.fleursdici.fr ou https://www.monsieurmarguerite.com Les grandes enseignes s’y mettent aussi. Par exemple, Aquarelle vend un bouquet labellisé Fleurs de France depuis 2017. Tout le monde essaye de s’y mettre, observe Hélène Taquet. Mais si tout le monde voulait en faire, on n’en aurait pas assez.